Vers 5h45, nous quittons l'hotel des recifs pour nous poster sur la route nationale afin de prendre le TAXI brousse :destination l'embarcadere pour l ile de SAINTE MARIE a SOAMIERANA.
Nous tombons sur MARGUERITE qui nous avaient accueillis avec son franc parler et ses accents poetiques. Comme nous sommes devant son Hotel, nous bavardons avec elle et elle nous prepare un petit cafe avec un beignet.
Apres une courte attente d environ 1hxx, et le passage de plusieurs taxis brousses regionaux, le voici le rutilant, l unique, le flamboyant Taxi brousse EXPRESS rouge et ...... bourree jusqu a la gueule de valises sur le toit et de passagers sur les sieges.
Desillusion de courte duree car notre bonne fee nous a permis de retrouver le meme chauffeur et toiteur personnel surnumeraire qui gere le deuxieme etage du bus : le toit et Marguerite.
Palabres, poussette, petite inflation du prix et nous avons chacun une demi place : soit 22 personnes dont 1 enfant dans une mini bus prevu au maximum pour 12 personnes avec le chauffeur. Je ne parles pas du poids total du machin roulant..... : il frole celui d un tank TIGER.
Heureusement, la route est bonne et il n y a que 100km a faire pour atteindre SOAMIERANA, port d embarquement.
ADIEU MAHAMBO : superbe et un peu amere pour nous tout de meme.
DETAIL important pour la suite : Il ne fait pas beau avec vent, petite pluie et gris.
Arrivee vers 10h00 au terminal de taxi brousse, debarquement, cohue, declaration a la police.
Nous nous dirigeons vers les vendeurs de billets pour les bateau : le cap sainte marie est semble t il deja plein..... ZUT.
Nous nous rabattons sur le MAGNIFIQUE.
Pour l instant, il nous semble bien avec un moteur de secours et deplus nous ne sommes pas les seules etrangers. Voici la bete en photo :

Embarquement dans la gaite et la bonne humeur. Nous partons pour l ile merveilleuse de Sainte Marie ... ta ta tin MAIS il faut d abord y arriver TOUT COURT.
Des le passage de la zone protegee (je vous rappelle que le temps n etait pas tres beau voir tres gris) et de la vague de 2m qui protege le detroit, nous constatons plusieurs choses :
1- plus personne ne rigole meme parmi les autochtones.
Le couple de suedois a ma gauche vient de vomir. Madame em premier.
2- la mer est vraiment bien formee et semble enorme vis a vis du bateau.
Plusieurs malgaches ont envi de vomir
3- le MAGNIFIQUE nous apparait sous son vrai jour : une coque de noix dans une baignoire de titans qui jouent avec le bateau comme avec un canard en plastique.
4- les vagues et le courant sont contre nous, ca va pas etre facile.
Je suis assis cote vagues contre ce qui devrait etre une protection mais qui s avere ne pas etre etanche notamment lorsque le bateau passe sous la vague !!!!!!!!!!!!! Je recoit des baquets d eau. Francois et Luc sont cools dans le genre yeux dans le vague et pensant : PAS VOMIR PAS VOMIR, PAs COULER POURQUOI QUI SUIS JE OU VAIS JE....
5- le pilote vois rien car il n a pas d essui glace.
J ai froid, mal au coeur, ma voisine experte a sorti 30 sacs plastiques et j en ai un : JE VOMIS , en fait pas grand chose mais bon, c est le geste qui compte.
XX- Je passe le reste mais , le suedois a cote de moi aura le mot de la fin que je vous traduis :
Il vomit, se tourne vers moi l oeil brillant et comme effare ouvre sa bouche (qui pue) et me dit "plus jamais ca, c est dingue, je reviens en avion". Fin de citation car il replonge dans le seau de ...
Apres je sais plus mais nous sommes arrives a sainte Marie sous une pluie diluvienne au bout de 2h30 car le pilote s etait un peu trompe.
Le reste est un petit cauchemar compare a la traversee car non content de ne pouvoir nous secher, la pluie redouble genre mousson, la route est une riviere et nous ne trouvons en urgence que l hotel des orchidees qui pour moi est tres glauque et a un corps de batiment principal ressemblant a un centre de loisir stalinien pour jeunesse reactionnaire en cours de redressement.
Nous nous installons, partons faire une promenade de reconnaissance, revenons encore plus humides et frigorifies.
Pour finir, repas dans le halle de l hotel : nous sommes les seuls clients.
Depites et fatigues, direction le lit dans les bras de Morphee et accessoirement de JOJO le cafard qui a decide de faire des tours de pistes entre le plafond et le plancher. Luc d un coups de claquette magistral le rate completement et semble le projeter au passage dans son sac ( j ai d ailleurs un doute sur le fait qu il n y soit pas toujours comme resident permanent).
Fin... Fin..... Reve..... pas vomir pas vomir ...... Demain est un autre jour.